RAMEUR, édition 2007

 
:: SOMMAIRE
 
  Mes randonnées 2006 en images (Pierre Courcelles)

  Dunkerque Perpignan (Serge D'agostino)

  Moi, le p'tit nouveau (Alain Delfosse)

  Là haut, tout là haut (Thérèse & Albert Devroux)

  L'année du dragon (Philippe Trauwaert)

  Bonheurs et motivations (Roland Defrise)

  En rêver et le vivre (Patrick Ruelles)

  Paris Nice (Philippe Dewispelaere)

 
 RETOUR

Moi le petit nouveau....

"Il faut que tu prennes ton vélo si tu vas en montagne !" disaient-ils...
moi le petit nouveau, j'ai beaucoup hésité et puis je me suis décidé sans le regretter par la suite. Direction la haute Savoie, le grand Bornand plus précisément.
En arrivant, nous croisons la dernière étape de montagne du tour (arrivée à Macon, je crois.) nous sommes sur l'autoroute et nous apercevons la caravane du tour en contrebas sur la nationale. Installation au camping l'escale, temps superbe et journée de repos avant mon ascension. Me voila donc parti de bon matin en laissant femme et enfants au camping... le temps est idéal car malgré la canicule de juillet, à cette altitude les températures sont supportables.

Après un petit tour de "chauffe" dans la superbe petite vallée du Bouchet me voila parti à l'attaque de la Colombière.



Je doutais un peu d'y arriver car quelques années plutôt j'avais déjà tâté de quelques cols en Auvergne (col de la croix st Robert et col de la croix Morand) ainsi que dans les Vosges (la sclucht) et j'avais l'impression de souffrir beaucoup par rapport au plaisir qu'il est possible d'en retirer.

De plus j'étais seul alors que pour les cols précédents Serge m'accompagnait et m'encourageait... avant de me larguer évidemment ! Enfin soit, c'est parti, les premiers lacets me laissent apercevoir des points de vue de plus en plus verticaux sur le grand bornand, le ciel est limpide et le relief somptueux. La pente m'apparaît très régulière et j'arrive à trouver un bon rythme de pédalage me permettant de "tenir". Le relief semble même s'adoucir à l'approche du chinaillon pour se durcir ensuite.

La nature me semble de plus en plus belle et sauvage. Je n'arrive pas à estimer la distance qu'il me reste à parcourir mais le col ne me semble plus très loin... quelques cyclos me dépassent, je ne m'inquiète pas et continue à mon rythme. Les derniers virages s'enchaînent avec, sur l'asphalte, les encouragements à l'égard des coureurs du tour qui sont passés là deux jours plus tôt mais aucun pour moi ! A la sortie du dernier virage la côte me semble devenir plus raide et je me demande si je vais y arriver sans craquer. Je compte les voitures stationnées sur le bas côté et en danseuse j'ai l'impression de devoir arracher les derniers mètres au bitume...

Enfin ouf j'y suis: col de la colombière 1613m . Je n'aurais pas le courage de monter le vélo au pied du panneau et je me contente d'une photo prise d'un peu plus loin, du parking de l'auberge locale. Après un petit ravito je me lance dans la descente et me rend compte que celle-ci m'impressionne plus que la montée, petit stress et crispation sur les freins... et après trois virages, un claquement me fait frissonner. Est-ce le pneu qui a éclaté ? Heureusement ce n'est que la chambre à air que je trouve déchirée sur une dizaine de cm. Que s'est-il passé ? trop de pression, échauffement du au
freinage ? mystère, je répare et c'est reparti pour le reste de la descente qui passe beaucoup trop vite et dont je n'arrive pas à profiter. Retour au bercail ou la tribu m'attend pour d'autres aventures ... dans les arbres cette fois !



Quelques jours plus tard je referai la même ascension avec autant de plaisir. Je ferai également l'ascension du col des Aravis qui me semblera plus facile surtout sur la fin et je laisserai celui de la croix fry pour une prochaine fois...



Alain Delfosse.