RAMEUR, édition 2008

 
::     SOMMAIRE
 
  Le mot du canard
(Xavier Ansseau)

  Le mot du Président
(Philippe Trauwaerd)

  Les chevaliers de la route
(Patrick Godard)

  Les Lauréats fédéraux


  La marche de la St Sylvestre 2007
(Nina Sacco)

  Heerlijk om zo te fietesen
(Philipe Trauwaert)

  Mons Chimay Mons 2007
(Nina Sacco)

  Voyage BPF, Aveyron, Tarn-et-Garone
(Pierre Courcelle)

  Hendaye-Dunkerque
(Serge D'agostino)

  Voyage BPF en Corse
(Pierre Courcelle)

  Les Alpes, pour mes 30 saisons
(Patrick Ruelle)

  Grand retour ou timide reprise?
(Yves Pasleau)

  En route vers de nouvelles aventures
(Ph. De Wispelaere)

  60 ans, 30 saisons: quelle année !
(Roland Defrise)

  Jurassic Trip
(Philipe Trauwaert)

 
 RETOUR




Au mois de juillet, le voyage bisannuel du club mettait le cap sur l’Est de la France. 14 Dragons ont découvert les routes du Jura. 2 accompagnatrices motorisées transportaient les bagages, prêtes aussi à apporter une aide éventuelle. Sans oublier le petit Pierre : il n’est jamais trop tôt pour humer l’air de l’aventure.


SAMEDI 7 : RENDEZ-VOUS


Les 6 premiers arrivés se retrouvent à Dole en début de soirée. Après une belle table au « Pourcheresse » une balade nocturne dans le centre-ville s’impose ainsi que l’arrêt à une terrasse près du moulin à eau. Là, l’orchestre « LES SHODAWS » nous ramène 40 ans en arrière au son de la musique des … « Shadows » !

DIMANCHE 8 : PROLOGUE


10 h. -  Pluie depuis le matin : la sortie de mise en jambes est postposée et remplacée par une découverte pédestre du « Vieux Dôle » : ruelles, le collège de l’Arc et son porche Renaissance, ouverture de quelques portes pour découvrir la cour intérieure de l’hôtel Froissart, la maison Pasteur,… Casse-croûte en terrasse car le soleil est revenu.

13h 30 - Alain et Bandit nous ont rejoints. Départ vers la Saone. On chipote un peu pour trouver la petite départementale et la verdure. Vent contraire jusque Tichey. Virage à droite vers Pagny-la-Ville  puis S.Jean-de-Losne et ça roule mieux.

Arrêt au « Café de la Marine ». Le temps est frisquet et la pluie menace à nouveau.

Route verte qui longe la Saône : superbe ! Puis, après un petit cyclo-cross pour franchir l’écluse sur le canal, retour vers Dôle.

Dragonnade pour Michel C., Alain, Laurent et Philippe vers le Mont-Roland et les 2 chevrons qu’ils ne découvrent qu’en redescendant sur Dôle. Bilan : 76 km

Le fier clocher Dolois


19h30 - Le groupe se retrouve au complet pour le 1e repas du voyage. L’hôtel « Pourcheresse » se confirme être une adresse recommandable.

Place aux fleurs



Le pont du Prélot




LUNDI 9 : DOLE – GRAY - DOLE



Photo face à l’hôtel et à 9h en route. Temps gris. Bref arrêt à Auxonne  sur la place d’Armes au pied de la statue du lieutenant Bonaparte et de l’église des XIIIe-XIVe.


Petites routes calmes, boisées. Après 65 km : Gray. Coup d’œil sur Hôtel de Ville et son toit de tuiles vernissées. Arrêt-buffet à « L’Auvergnat », un resto routiers au menu convenable.

Une bosse aide à la digestion (on est bien dans un voyage-club !). Halte à Pesmes (un BPF) dans le seul cabaret de la région : un bistrot d’un autre temps. Le ciel noir nous empêche d’aller admirer le panorama.


On échappe pourtant à la pluie. Le massif de la Serre nous propose quelques « raidards » et toujours de belles vues. Retour à Dôle via Rochefort/Nenon et le versant sud de la vallée du Doubs. En vue de la ville, l’averse. Débandade : certains foncent s’abriter dans un garage ouvert, d’autres poursuivent au sprint jusqu’à l’hôtel.

Bilan du jour : 126 km bien agréables avec 850m de dénivellation quand même.



MARDI 10 : DOLE – PONTARLIER


Ciel menaçant quand on quitte Dôle par une superbe route dans la forêt de Chaux.

Bref arrêt à Arc-et-Senans à la Saline Royale, un ensemble industriel de 1775 qui a inspiré H.Degorge, le créateur du Grand’Hornu.

Quingey : franchissement de la Loue et bientôt les premières rampes (4-6%). Passage à Courcelles (nous y découvrons le blason de Pierrot !). Aux anciennes forges de Chatillon, on retrouve la pittoresque vallée de la Loue et des belvédères offrent des vues impressionnantes vers le Lizon notamment. Un paysage enchanteur, il n’y manque que le soleil.

Peu après le belvédère du Moulin Sapin sur la tranquille vallée du Lison, voilà la pluie, légère d’abord puis à verse. Conséquence : on ne consulte pas le road-book et au carrefour on suit la direction « Amancey » indiquée par le panneau. Effet : un raccourci de 2 km mais après Malans : 2 chevrons : en fait du 10 et 11% pendant près de 2 km.

Voilà Amancey et son « Champ des Lys ». Un repas digne de nous pour nous requinquer.


Il reste une bonne trentaine de bornes. Sur le plateau, la route est en montagnes russes. Pluie intermittente. Passage au col des Roches (25-778m). Enfin un col ! Une descente et Pontarlier se devine. Traversée de la banlieue commerciale. Le centre de Pontarlier est proche : garage S.Pierre, …place S.Pierre, … l’hôtel S.Pierre ne peut être que là !

Un hôtel brasserie confortable et les fatigues des 103 km (1353m de dénivelé) s’effacent.




MERCREDI 11 : « DANTESQUE » PONTARLIER-GRANDSON-PONTARLIER


8h - Moral dans les chaussettes : il a plu toute la nuit. Il pleut encore et le menu

s’annonce corsé : 4 montées, 4 descentes !

9h - La pluie cesse. Alain L., Pascal, Laurent, Philippe, Henri et bien sûr Corinne se disent : « On est venu pour çà, roulons ». Les autres aviseront.


La route s’élève régulièrement vers la cote 1056 puis plonge vers Les Gras. Là une rampe d’un bon kilomètre vers Nid-de-Fol et un peu plus loin le col France (25-1120m) marque la frontière franco-suisse. Un pâle soleil éclaire le plateau et le Lac des Taillères lorsque Pascal, malade, monte dans la voiture. Prudence dans la longue et sinueuse descente vers Couvet : la pluie nous a rejoints. Laurent, toujours préoccupé du matériel des autres, doit constater qu’il est en panne de blocs de frein. Il en cherche à Couvet et doit finalement monter dans la voiture-balai.


Un pont sur l’Areuse et voilà la 3e difficulté : 4-5 bornes à 7-8 % avec des passages à 11 puis encore autant à 4-5 %. Heureusement la pluie cesse et le soleil nous accueille sur le haut. Mais ça ne dure pas. Dès qu’on aborde la descente vers Grandson (de 1200m à 440m en 15 km), repluie et …le brouillard en plus. On ne voit pas à 20m. Route étroite et sinueuse. On s’arrête un instant pour se réchauffer les mains crispées sur les freins. « C’est dantesque » s’exclame Corinne !

13h - Dans la vallée, le soleil réapparaît. Au café du Commerce, à l’ombre du château pour lequel on n’a guère d’intérêt, nous retrouvons le reste de la bande qui termine le poulet au riz du menu. Ils effectuent un aller-retour par la route directe et ont connu les mêmes conditions.

14h30 - Petite route à travers les vignobles jusque Vuiteboeuf. La pluie nous retrouve dès le début de la montée vers Ste-Croix et le col des Etroits : une montée régulière, pas trop pénible mise à part l’averse et une circulation plus intense. Au sommet du col (CH-VD-1152m), le groupe s’est effiloché.

17h - Depuis Cluse-et-Mijoux, un long bouchon. Mais à vélo, on passe, certains plus hardiment que d’autres. Retour au bercail en petits groupes.

Bilan du jour : 114 km - 2150m de dénivellation. Pas mal.

J. Demoulin, X.Ansseau et P. Mottoul ont fait le château de Joux…!






JEUDI 12 : PONTARLIER – LES FINS -PONTARLIER



Grand beau temps ! Enfin ! Le soleil et la chaleur ne nous quitteront plus jusqu’au bout du voyage.

Au programme : la découverte du plateau au Nord-Est de Pontarlier : une superbe balade. Après Vuillecin, un petit col au milieu des bois, le Pertuis de la Vrine (25-850m), nous amène sur le plateau. Bugny, Gilley, calmes villages, routes au milieu des prés, panoramas et la douceur de la température nous font retrouver les joies du cyclotourisme.

Douce montée en groupe du col du Tounet (25-965m). Moulin fixe l’allure. Va-t-il avoir l’honneur d’atteindre le sommet en tête ? Non ! Traîtreusement, Bandit le flingue à 50 m. de la ligne imaginaire.

Les Fins (km 51). Il faut chercher un peu en contrebas de la départementale pour dénicher le resto du jour « Au cœur des faims ». Pour 11 € nous avons droit à un menu plus que complet.

C’est l’estomac bien lesté que nous nous laissons glisser vers Morteau. Aussi, pas de saucisse.

D’autant qu’une bosse à 1 chevron nous attend à la sortie pour nous mener au Mont Joly (995m). Repassage à Gilley puis par paliers on redescend vers la vallée du Doubs et Montbenoit.

Là certains s’adonnent au tourisme culturel et visitent l’abbaye.

Encore 20 km en montagnes russes sur le flanc nord de la vallée puis le long de la rivière pour rentrer à Pontarlier avec 92 km au compteur et 1195m de dénivelé.




VENDREDI 13 : PONTARLIER – LONS-LE-SAUNIER


Nous quittons Pontarlier par le Sud-Ouest vers Ste-Colombe (tiens ?) pour aborder un col de la République (25-998). Une belle montée régulière en sous-bois qui nous permet de franchir la Montagne du Lavéron avant de plonger sur le lac de St-Point.




Les bords du lac puis la vallée entre la Haute-Joux et le Noirmont proposent des routes de rêve pour les cyclos : verdure, calme, quelques « lève-culs »,… Nombreux sont les collègues que nous croisons.

Des travaux d’asphaltage nous imposent un petit détour et des chemins vicinaux nous font parcourir le Jura profond, avant d’atteindre Foncine-le-Haut.

Une flèche nous indique sur la gauche la direction du « Grand Chalet », notre halte de ce midi. Elle se trouve dans le haut de Foncine-le-Haut. Dès les premiers mètres, j’aperçois Moulin bien plus haut. Un beau point de mire ! Mais je n’ose y aller trop fort quand même ignorant la longueur de la difficulté et d’emblée le pourcentage atteint 8-9 %. …Après 1500m, je me suis rapproché à une vingtaine de secondes et le resto apparaît

2 lacets plus haut. Allons-y. Mon rival qui m’a aperçu, accélère profitant de la présence à ses cotés de l’aigle Alain. Mais je reviens. Voilà le dernier virage, la courte ligne droite, je jette mon vélo et dépasse Moulin juste avant les tables et chaises de la terrasse, entre lesquelles je dois zigzaguer ensuite.

Qui a gagné ? Où devait se trouver la ligne blanche ? Et il n’y avait pas de photo-finish ! …Qu’on est sots ! Mais quel plaisir ! Et le bar nous attend.

Nous allons profiter quelques instants de l’endroit, un site grandiose à 1060m d’altitude, une bonne table (rôti de porc sauce moutarde avec accompagnements, faisselle, tarte à la rhubarbe, vin, café) à un prix introuvable en Belgique. Et en plus les patrons sont des plus sympathiques.


Avant de reprendre la route, certains lézardent. L’après-midi, le thermomètre grimpera jusque 32°. Des coups de soleil ne seront pas perdus pour tout le monde.

Dégringolade vers le centre du village pour retrouver la D46 et un itinéraire relativement facile puisqu’il nous amènera de 975m à 255m.

Bref arrêt pour un coup d’œil sur les gorges de la Saine (47m de profondeur) ; agréable parcours dans la région des lacs puis après Doucier une dernière difficulté : le col de la Percée de Chatillon (39-580).


Mont- Blanc

A Vevy, le groupe éclate : quelques-uns plongent sur Lons non sans avoir eu une émotion : la vue sur le Mont-Blanc ; d’autres via Crançot ne veulent pas rater le point de vue sur le Cirque de Baume ; les derniers allongeront le parcours pour ne pas louper la sinueuse descente puis une halte de « déssoiffage » (comme dirait Hono) à .


Baume-les-Messieurs



Une brève visite de la remarquable abbatiale s’impose.

Entre Baume et Voiteur, la D70 nous permet d’admirer les vignobles du Jura en contrebas de Château-Nevy. Encore 10 km d’une route ch…(fort fréquentée, ligne droite, vent contraire) et nous rejoignons Lons-le-Saunier après 132 km et 1285m de dénivellation.

A l’hôtel du Parc, le groupe se retrouve et accueille Jojo, Nina, Karl qui y font étape, en route pour leurs vacances.

13 juillet oblige : en soirée, nous profitons des animations prévues par la municipalité : un feu d’artifice de bon aloi puis devant un (hum) verre nous apprécions l’orchestre auquel Botcharov, bien entendu, ne résistera pas.



SAMEDI 14 : LONS-LE-SAUNIER - MOIRANS – LONS-LE-SAUNIER



A 9h10 en route sans Moulin qui nous laisse tomber préférant les vacances à Barcelonnette… . Pour sortir de Lons, il faut grimper (Bornay : 8e km est à 519m d’altitude).


Mais le soleil, la douceur de la température, le calme des petites routes, la variété des paysages nous font oublier les pentes.

A la sortie d’Orgelet, on pique vers le sud : une route en montagnes russes qui nous amène au barrage de Vouglans sur l’Ain. Une rapide descente sur Menouille d’où la muraille de béton de 103m de haut est impressionnante. Mais dès la sortie du village, c’est la pente qui nous impressionne. En 7 km, on passe de 360 à 760m d’altitude. Durant les 4 premiers kilomètres on est toujours entre 7 et 10%. Chacun y va à son rythme et on se retrouve en haut, au col du Cerisier (39-734). Pas de panneau ! Dommage pour Botcharov (Michel Cerisier pour les intimes)!

Encore quelques kilomètres et nous atteignons le lieu du repas : « Le Regardoir ». Endroit sublime : un belvédère qui surplombe l’immense lac (la 3e retenue de France). Et le repas (friture d’éperlans ) sera à l’image du lieu.


Et Botcharov a aussi loupé çà. Personne ne comprend : il était là, en serre-file comme d’habitude, à 5 km…d’ici ! Certains partent à sa rencontre, jusque dans Moirans : pas de Michel ! L’explication viendra l’après-midi lorsqu’on le retrouvera par hasard. Il s’était arrêté pour se détendre et au rond-point suivant, sans road book, sans GSM, avait continué vers le centre de Moirans où il avait déniché une petite gargotte…


La route qui nous offre des belles vues sur le lac nous redescend quasi à la hauteur de l’Ain que nous franchissons sur le Pont de la Pyle. Un itinéraire champêtre, jamais plat mais sans grande difficulté nous ramène à Lons en traversant de vieux villages où la vie semble s’être arrêtée (sauf à Mérona ou l’on fête le 14 juillet).

Au pied du monument à Rouget de Lisle, natif du lieu, nous faisons le bilan : 102 km – 1200m de dénivellation.

Après un apéritif bien mérité et le repas, l’équipe sort quasiment au complet pour participer aux festivités nationales. Mais visiblement, on n’est pas à Mons, il n’y a plus guère d’animation… On s’installe quand même à la terrasse d’un pub où, autour d’un bon verre, on échange déjà de bons souvenirs.



DIMANCHE 15 : LONS-LE-SAUNIER - DOLE


Où est la sortie de Lons-le-Saunier ? La D161 ne se trouve pas facilement et on se tape un chemin à 14% pour l’atteindre ! Un peu plus loin, alors que Xavier et Pascal suivent le bon itinéraire, le gros de la troupe lancé dans la descente suit l’axe principal et file vers la D470 plus importante. Décidément on est mal réveillé !

Le pont sur le Doubs

Heureusement on est dimanche matin… ! Bleterans, Desnes où on retrouve le parcours de base avec 7 km de détour. Le paysage est encore différent de celui des jours précédents : plus ouvert, plus plat, les nombreux étangs nous montrent qu’on est aux confins de la Bresse.

Après une longue ligne droite en forêt, nous atteignons Tassenières et son carrefour. Sonnerie de GSM. Xavier, toujours devant, nous informe qu’ils sont attablés à une terrasse au carrefour de …Tassenières. « Mais nous y sommes ! » Et Xavier, le GSM à l’oreille, surgit derrière le coin de la maison qui masquait la terrasse. Gag !

La tradition sera donc maintenue : un dernier verre pris ensemble.

Dans les 30 derniers kilomètres, les routes sont un peu plus fréquentées mais toujours dans la verdure. Le faux plat le long de la Forêt de Chaux -traversée mardi- allonge un peu le gruppetto. Mais on s’attend à la sortie de la forêt pour rentrer ensemble dans Dôle. Le pont sur le Doubs, la rue du Vieux-Château et sa pente qui était apparue infranchissable à Moulin dimanche dernier, et nous voilà à l’hôtel Pourcheresse.

Le port de Dole et la collégiale





Le patron, très obligeant, a mis une chambre avec douche à notre disposition. Nous sommes donc tout frais pour reprendre la route vers divers horizons pour certains, pour étendre les jambes sous la table pour les autres.

Et on fait le bilan : 8 étapes, 805 km, 8 cols seulement mais 8.600m de dénivellation quand même et pas une seule crevaison.

Merci à tous pour cette belle aventure, cette convivialité.

Les héros : Louise , Corinne, Jacques D., Henry, Pascal, Alain L., Philippe M., Laurent, Philippe T., Alain D. ; Michel R., Xavier, Michel C. sans oublier nos accompagnatrices Patricia et Thérèse ni surtout le petit Pierre.


Philippe